David Frischmann
- My Old New Land
- May 14
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1859 - 1922.

David Frischmann fut une figure marquante du monde littéraire, écrivain, poète et traducteur, s’exprimant en hébreu et en yiddish.
Il a également dirigé plusieurs revues hébraïques influentes et a laissé une œuvre riche et variée, mêlant fiction, poésie, essais, feuilletons, critiques littéraires et traductions.
Né en Pologne, Frischmann reçoit une éducation privée qui combine études juives et générales. Très tôt, il révèle un talent littéraire remarquable. Il apprend le français et l’allemand, puis étudie la philosophie et l’histoire de l’art à l’Université de Breslau.
À seulement 16 ans, il publie son premier article dans le journal Ha-Tsfira. Il continue à collaborer avec des revues majeures telles que Ha-Shahar, Ha-Melitz et Ha-Yom, avant de prendre la direction des publications Ha-Dor et Ha-Tekoufa. En 1883, il publie Tohu va-Vohu ("Chaos et Néant"), une critique virulente du journalisme hébraïque de son époque, visant notamment le journal Ha-Melitz.
Installé à Varsovie au milieu des années 1880, il y rédige Otiyot Porhot ("Lettres volantes"), une série de longues nouvelles. En 1886, il devient rédacteur en chef du journal Ha-Yom à Saint-Pétersbourg, tout en travaillant parallèlement comme journaliste yiddish pour les journaux juifs varsoviens Hoys-Fraynd, Der Yud et Fraynd.
Frischmann s’oppose fermement aux mouvements appelant au retour en Terre d’Israël. Il associe les Hovevei Tsion à un réveil messianique semblable à celui de l’époque de Shabtaï Tsvi au XVIIe siècle et rejette catégoriquement le sionisme politique de Herzl.
Il visite pourtant la Terre d’Israël en 1911 et 1912 pour les journaux Ha-Tsfira et Haynt. Ses reportages, réunis dans le recueil "Dans la Terre d’Israël" (1913), dépeignent les paysages, les lieux saints et la renaissance de la langue hébraïque. Bien qu’il reste fidèle à l’hébreu classique, ces voyages le convainquent du potentiel de l’hébreu comme langue vivante.
Lors du déclenchement de la Première Guerre mondiale, Frischmann est emprisonné à Berlin, puis déporté à Odessa par les autorités russes en 1915, alors que les troupes allemandes s’approchent. À Odessa, il traduit de nombreux auteurs européens, dont Pouchkine, Nietzsche, Oscar Wilde et Shakespeare.
David Frischmann s’éteint en août 1922 à Berlin, où il est inhumé. Son héritage littéraire reste une contribution majeure à la culture hébraïque moderne.
Sources: