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Berl Katznelson

Dernière mise à jour : 30 juin

1887 - 1944.


Berl Katznelson fut l’un des penseurs fondateurs du sionisme socialiste, un acteur clé dans la création de l’État d’Israël moderne, et le rédacteur en chef du journal Davar.


Berl Katznelson
Source: National Photo Collection of Israel.

Né en Biélorussie, Katznelson s’engagea très tôt dans les activités sionistes socialistes. Il enseigna la littérature hébraïque et l’histoire juive dans sa ville natale.


En 1909, il fit son Alyah, s’installa d’abord à Ahuzat Bayit (futur Tel-Aviv), puis à Petah Tikva. Travaillant dans l’agriculture, il fut rapidement frappé par la pauvreté des ouvriers, ce qui le poussa à organiser leur regroupement en fédérations.


En 1916, face aux pénuries de la Première Guerre mondiale, il fonda la coopérative de consommation Hamashbir pour fournir des produits alimentaires à prix abordables aux communautés juives. En 1918, alors que l’armée britannique atteignait le sud du pays, Katznelson rejoignit la Légion juive.


En 1919, il rédigea le programme du parti ouvrier Akhdut Ha’Avoda (Unité travaillist), prônant une société basée sur le travail. Il fut l’un de ses principaux dirigeants et joua un rôle crucial dans la création de la Banque Hapoalim, un pilier du développement du parti Mapai.


Durant cette période, le mouvement ouvrier devint une force centrale du Yishouv. Katznelson lança alors l’hebdomadaire du parti, "Contras".


Avec le temps, il acquit une autorité morale au sein du mouvement ouvrier. Il s'efforçait d'atteindre un consensus et, contrairement à la vision classique de la guerre des classes fondée sur la lutte des classes, il affirmait que l'établissement d'un foyer national juif nécessitait une unité entre les classes et entre toutes les parties de la colonie, plutôt que le conflit.


En tant que membre actif d’Ahdout Ha’Avoda, il voyagea à l’étranger pour lever des fonds. Il représenta également le parti dans plusieurs congrès sionistes.

En 1927, il participa au 15e Congrès sioniste à Bâle au sein de la délégation d’Ahdout Ha’Avoda. À son retour, il affirma que les ouvriers devaient "conquérir le mouvement sioniste". Cela nécessitait une fusion avec le parti Hapoel Hatzair.


Il rédigea la plateforme d’union en 1928. En 1929, cette fusion fut approuvée, donnant naissance, en 1930, au Parti des Travailleurs d’Eretz Israël (Mapaï), réunissant près de 80 % des travailleurs du pays. Ce nouveau parti domina la vie politique israélienne jusqu’aux années 1970.


Katznelson fut également l’un des fondateurs de la Histadrout (1920), de la caisse de santé Clalit et de l’entreprise de construction Solel Boneh. Il accorda aussi une grande importance à l’éducation des jeunes.


En 1925, il fonda le journal Davar, premier quotidien des travailleurs du pays, dont il fut le rédacteur en chef. Le journal est encore actif ajourd'hui.


En 1930, dans un discours en hommage à Theodor Herzl, Katznelson exposa sa vision sioniste face au nationalisme arabe. Il affirma que si les Arabes avaient des droits sur la terre, cela ne leur donnait pas le droit d’empêcher les Juifs d’y transformer la réalité. Il proposait une solution fondée sur l’immigration juive, l’achat de terres et la colonisation, tout en reconnaissant le droit à un développement autonome pour chaque peuple dans des entités politiques distinctes.

En 1930, il prononça un discours à la mémoire de Théodore Herzl. Dans ce discours, il présenta sa propre vision sioniste, face à l'opposition du nationalisme arabe à l'initiative sioniste. Il affirma que les Arabes avaient des droits en Terre d'Israël, mais qu'ils n'avaient pas le droit d'empêcher les Juifs de changer la réalité. Il était possible de changer la situation majoritaire des Arabes dans le pays, par l'immigration, l'acquisition de terres et la colonisation. Ces trois éléments constituent les piliers de l'entreprise sioniste et la réponse au problème arabe. Les deux populations de la Terre d'Israël ont droit à un développement indépendant et séparé, sans se limiter mutuellement. Chacune doit bénéficier d'une pleine autonomie, au sein d'organes politiques distincts.


Après la publication du troisième Livre blanc britannique en 1939, qui limitait l’immigration juive à 75 000 personnes, Ben Gourion organisa l’opposition du Yishouv. L’immigration clandestine se développa via le Mossad Aliyah Beth (Institut de l'alya cachée / alternative).


Alors qu’une vague de terrorisme juif naissait en réaction, Katznelson fut l’un des seuls leaders du mouvement ouvrier à signer en juin 1939 l’"Appel contre le terrorisme intérieur".

En juillet, il prit la parole devant des jeunes pour défendre la "pureté de notre lutte". En août, lors du 21e Congrès sioniste à Genève, son discours en yiddish en faveur de l’immigration illégale fut ovationné.


Après la mort de Menahem Ussishkin en 1941, Katznelson devint une figure centrale du KKL (Fonds national juif) et en fut co-président entre 1942 et 1944. Il dirigea également l’Université hébraïque de Jérusalem.


Il fut l’un des premiers à critiquer la révolution soviétique et l’un des rares dans son camp à valoriser la tradition juive. Pour lui, une révolution authentique devait préserver l’héritage spirituel du peuple juif, en triant ce qui pouvait être conservé. Il étudiait parfois la Guemara, ne respectait pas les lois de la cacherout mais refusait de manger du porc en mémoire des martyrs juifs.


Il prônait la tolérance religieuse : il exigeait que les cuisines ouvrières soient cachères afin d’inclure les religieux à la Histadrout, et il défendait l’observation du Shabbat dans les kibboutzim, malgré l’opposition de certains de ses partisans.


Sources:



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