Ahad Ha'Am
- My Old New Land
- 19 mars
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1856 -1927.
Asher Zvi Ginzberg, connu sous le nom d'Ahad Ha'am, était un écrivain influent et l'un des principaux penseurs du sionisme.

Né en Ukraine dans une famille hassidique, il s'éloigna de la religion à l'âge adulte et étudia divers domaines, notamment les mathématiques, la grammaire hébraïque, la littérature et la philosophie. En 1884, il rejoignit le mouvement Hovevei Zion et, deux ans plus tard, fonda la revue mensuelle hébraïque Hashiloah, qu'il dirigea en tant que rédacteur en chef.
Considéré comme le père du sionisme culturel, il joua un rôle majeur dans la définition de l'identité juive nationale laïque.
En 1889, il publia son article Ce n'est pas la voie ("This is not the way") dans le magazine Ha’melits, le signant pour la première fois sous le pseudonyme Ahad Ha’am, signifiant « l’un du peuple ».
Cet article, son œuvre la plus marquante, est aujourd’hui considéré comme le texte fondateur du mouvement sioniste culturel.
Ce mouvement prône l’établissement d’un centre spirituel et culturel d’excellence en Terre d’Israël, sans immigration massive. Un tel centre, selon lui, permettrait de raviver le sentiment national des Juifs de la diaspora et de servir de point de référence pour l’ensemble du peuple juif. Dans cet article, Ahad Ha’am définit explicitement l'identité nationale juive comme une identité laïque, tout en restant attachée à la tradition.
La même année, il fonda la société Bnei Moshe. Sous son influence, lors du deuxième Congrès sioniste en 1898, une décision fut prise : mener des activités culturelles et éducatives en Terre d’Israël et dans la diaspora, dans un esprit national.
Entre 1915 et 1918, alors à Londres, il participa, aux côtés de Haïm Weizmann, aux discussions qui menèrent à la Déclaration Balfour. Il eut également une influence significative sur la création du Technion.
En 1922, il immigra en Israël et s’installa à Tel-Aviv, où il mourut en 1927.
Tout au long de sa vie, Ahad Ha’am s’opposa fermement à la vision politique du sionisme portée par Herzl.
Selon les archives de l'Agence juive, lorsque Herzl publia Altneuland en 1902 — un roman imaginant l’État juif vingt ans après sa création — Ahad Ha’am critiqua vivement l’ouvrage, allant jusqu’à le tourner en dérision pour son absence de contenu juif. Il reprocha à Herzl d’avoir conçu un « État des Juifs, mais non un État juif ».
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