David Wolffsohn
- My Old New Land
- 19 mai
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1855 - 1914.
David Wolffsohn, homme d'affaires juif originaire de Lituanie, fut l’un des premiers militants sionistes et le second président de l’Organisation sioniste mondiale.

Né en 1856 en Lituanie, il reçut une éducation juive traditionnelle. Dans sa vingtaine, il voyagea à travers l’Europe et occupa divers emplois. C’est à cette époque qu’il rencontra l’écrivain David Gordon, dont les idées sur le retour à Sion influencèrent profondément sa pensée.
Au fil de ses voyages, Wolffsohn resta engagé dans les affaires juives. C’est toutefois à Cologne, en Allemagne, qu’il s’investit activement dans le mouvement sioniste. Installé dans cette ville en 1888, il y réussit en affaires tout en fondant, en 1893, l'Association de Cologne pour la promotion de l’agriculture et de l’artisanat en Palestine, affiliée au mouvement des Amants de Sion (Hovevei Zion).
La publication de "Der Judenstaat" ("L'État des Juifs") par Theodor Herzl en 1896 fut un tournant pour lui. Wolffsohn se rendit à Vienne pour rencontrer Herzl, avec qui il noua une relation étroite. De retour à Cologne, il y créa le centre névralgique du sionisme allemand : l’« Association juive nationale », qui combinait les idéaux des Hovevei Zion et la vision politique de Herzl. En 1897, il fut élu trésorier de l’Organisation sioniste allemande.
Aux côtés de Herzl, il entreprit un voyage à Istanbul et en Terre d’Israël, où ils rencontrèrent le Kaiser Guillaume II afin de discuter de la création d’un État juif. Leur amitié se renforça au cours de cette expédition, à tel point que Herzl donna au personnage principal de son roman "Altneuland" le prénom de David, en hommage à Wolffsohn. Ce personnage s’appelle David Litbeck.
Wolffsohn joua également un rôle central dans la fondation de la Banque coloniale juive (Jewish Colonial Trust), première banque sioniste créée lors du deuxième Congrès sioniste, et enregistrée à Londres en mars 1899. Zalman David Levontin en devint le premier président.
Des tensions apparurent toutefois entre Herzl et Wolffsohn, notamment à propos des interférences de Herzl dans la gestion bancaire malgré son absence de formation en la matière. Néanmoins, Wolffsohn lui resta fidèle, y compris lors de la controverse autour du projet de colonisation en Ouganda.
À la mort de Herzl, en 1904, Wolffsohn prit la tête de l’Organisation sioniste mondiale. Il poursuivit les priorités politiques et diplomatiques de son prédécesseur. Mais en 1911, face à l’opposition des sionistes "pratiques", qui souhaitaient des actions concrètes en Palestine, même sans avancée diplomatique, il démissionna de ses fonctions de président.
Il poursuivit toutefois son travail au sein de la Banque coloniale juive jusqu’à sa mort, à Hambourg, en 1914.
En 1952, ses restes ainsi que ceux de son épouse Fanny furent transférés et inhumés en Israël.
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