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Golda Meir

1898 - 1978.


Golda Meir fut une femme politique israélienne et Première ministre de l’État d’Israël entre 1969 et 1974.


Née à Kiev, elle grandit dans une extrême pauvreté, marquée par les pogroms antisémites. Ces expériences traumatisantes nourrirent son engagement indéfectible en faveur de la sécurité du peuple juif. Elle se souvenait notamment de sa sœur Sheyna, risquant sa vie pour assister à des réunions du mouvement sioniste travailliste.


Golda Meir
Golda Meir en 1973. Source : Library of Congress

En 1903, son père Moshe émigra aux États-Unis et installa sa famille dans un quartier juif défavorisé de Milwaukee, dans le Wisconsin. Golda avait alors huit ans.


À l’âge de quatorze ans, elle défia ses parents pour pouvoir poursuivre ses études au lycée, plutôt que de se marier. Elle s’enfuit à Denver, où elle développa ses convictions politiques et rencontra Morris Meirson, un artiste dont elle tomba amoureuse. De retour à Milwaukee, elle termina le lycée, devint enseignante et milita activement pour le sionisme travailliste.


Un mois après la Déclaration Balfour de 1917, dans laquelle la Grande-Bretagne exprimait son soutien à l’établissement d’un "Foyer national juif" en Palestine, Golda épousa Morris.


En 1921, le couple s’installa en Palestine mandataire et rejoignit le kibboutz Merhavia, près d’Afula. Elle y travailla dans les champs et se spécialisa dans l’élevage de volailles, devenant rapidement une figure exemplaire du kibboutz.


Deux ans plus tard, ils déménagèrent à Jérusalem. Golda donna naissance à leur fils Menachem en 1924, puis à leur fille Sarah en 1926. La famille vécut dans une grande précarité.


En 1928, Golda devint secrétaire du Conseil des femmes ouvrières (Mo’ezet HaPo’alot) de la Histadrout.


Son ascension politique fut rapide : en 1934, elle siégea au comité exécutif de la Histadrout, et en 1936, elle prit la tête de son département politique.


Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle occupa des postes importants au sein de l’Organisation sioniste mondiale et de l’Agence juive, la plus haute instance juive sous mandat britannique. Jusqu’en 1948, elle fut leur principale interlocutrice auprès des autorités britanniques.


À l’approche de l’indépendance d’Israël, en 1948, elle joua un rôle crucial. Elle tenta de convaincre le roi Abdallah de Jordanie de ne pas prendre part à la guerre, mais en vain. Elle se rendit également aux États-Unis, où elle récolta 50 millions de dollars auprès de la communauté juive américaine pour financer les forces armées.


Le 14 mai 1948, Golda Meir fut l’une des 37 signataires de la Déclaration d’Indépendance d’Israël, avec Rachel Cohen-Kagan, elles furent les deux seules femmes à apposer leur signature sur le document fondateur.


Moshe Sharett, alors ministre des Affaires étrangères, la nomma ambassadrice en Union soviétique. Élue à la Knesset en 1949, elle fut nommée ministre du Travail par David Ben Gourion, un poste qu’elle occupa jusqu’en 1956. Sa mission principale consistait à trouver du logement et du travail pour près de 700 000 nouveaux immigrants arrivés entre 1948 et 1951.


En 1956, Ben Gourion la nomma ministre des Affaires étrangères. Il insista pour qu’elle hébraïse son nom : Meirson devint alors Meir. Elle développa une diplomatie informelle mais efficace, et fut particulièrement fière de ses efforts pour partager le savoir-faire agricole et technologique israélien avec les pays africains.


Elle prit sa retraite du gouvernement en 1966, à l’âge de 68 ans.


Pensant avoir mis fin à sa carrière publique, elle accepta pourtant peu après de devenir secrétaire générale de Mapai, puis du Parti travailliste unifié en 1967. À la mort du Premier ministre Levi Eshkol en février 1969, elle fut choisie pour lui succéder, afin d’éviter une lutte de pouvoir interne, repoussant ainsi sa retraite.


En tant que Première ministre, elle tenta de parvenir à une solution politique avec l’Égypte avant la guerre du Kippour.


Malgré plusieurs alertes militaires et diplomatiques, elle ne crut pas à l’imminence d’une attaque. Le 6 octobre 1973, l’Égypte et la Syrie lancèrent une offensive surprise contre Israël.


Dans cette vidéo YouTube, on peut voir le discours qu’elle prononça à la télévision le jour même.


Les pertes israéliennes dépassèrent les 2 700 morts, bien que l’armée ait fini par reprendre l’initiative. Golda Meir regretta profondément de ne pas avoir mobilisé les réservistes plus tôt, comme son instinct le lui dictait. Elle avait finalement suivi l’avis des services de renseignement militaire, qui jugeaient cette mobilisation inutile. Le pays fut plongé dans un état de choc national. La colère gronda dans les rues, où des parents endeuillés s’en prirent à elle et au ministre de la Défense, Moshe Dayan.


La Commission Agranat l’innocenta de toute responsabilité directe dans l’impréparation d’Israël.


Malgré la victoire du Parti travailliste aux élections de décembre 1973, Meir échoua à former une coalition. Elle démissionna le 10 avril 1974 et remit officiellement le pouvoir à Yitzhak Rabin le 3 juin.


Durant son mandat, elle déploya d’importants efforts diplomatiques, alliant relations personnelles et usage stratégique des médias. Son caractère déterminé, son franc-parler, sa chaleur humaine, et son image de "grand-mère" du peuple contribuèrent à obtenir un soutien militaire et financier sans précédent.


Cette autre vidéo YouTube montre un discours prononcé en 1973.


Bien qu’elle ait dirigé au nom du mouvement travailliste, son image reste controversée dans certains milieux de gauche, où on lui reproche d’avoir favorisé l’éclatement de la guerre du Kippour et d’avoir perverti les structures du Mapai.


D’autres, au contraire, voient en elle une "mère juive" pleine de chaleur, capable de résister à une pression immense. Elle est également restée dans l’histoire comme la seule femme à avoir dirigé le gouvernement israélien.


Si elle fut rejetée et critiquée après la guerre, Golda Meir parvint, avec le temps, à regagner l’estime de la population, devenant une figure respectée et aimée.


Elle s’éteignit en décembre 1978, à l’âge de 80 ans.


Sources:






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