Au-delà des murs de Jérusalem
- My Old New Land
- 21 avr.
- 2 min de lecture
Au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, Jérusalem connut une transformation majeure. Pour la première fois depuis des millénaires, la ville s’étendit au-delà de ses murs historiques, marquant le début de l’urbanisation moderne.
De nouveaux quartiers virent le jour hors de la Vieille Ville, alors que jusque-là, ses habitants vivaient exclusivement à l’intérieur des remparts. Ce processus se nomme le départ des murs de Jérusalem.
Les premiers à s’installer dans ces zones émergentes furent des chrétiens et des Arabes aisés. Dans le même temps, des philanthropes juifs et des dirigeants communautaires (tel que Montefiore) jouèrent un rôle déterminant dans la fondation de nouveaux quartiers juifs.
Toutefois, cette expansion n’allait pas sans inquiétudes. La sécurité constituait un enjeu majeur : des bandits et des gangs opéraient à la périphérie de la ville. Pour se protéger, les résidents de ces nouveaux quartiers installèrent des portes massives à l’entrée des communautés, qu’ils fermaient chaque soir au coucher du soleil.
L’architecture s’adaptait à ces préoccupations sécuritaires : les bâtiments s’organisaient autour de cours intérieures, avec des fenêtres et des portes donnant uniquement vers l’intérieur, conférant à ces quartiers un aspect de forteresse. Ces quartiers nouvellement créés influencèrent durablement l’urbanisme de Jérusalem.
Pour mieux visualiser leur implantation, consultez notre carte interactive dédiée à cette période clé de l’histoire urbaine de la ville.
L’impact de cette expansion se lit dans les chiffres. En quelques décennies, le centre de gravité démographique de la population juive bascula de la Vieille Ville vers les nouveaux quartiers :
1880 : 19 000 Juifs dans la Vieille Ville / 2 000 dans la Nouvelle Ville
1900 : 15 000 / 16 000
1910 : 16 000 / 29 000
1931 : 5 500 / 48 500
1948 : 2 000 / 98 000
Sources:
Wikipedia
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