Hatikva, l'hymne National
- My Old New Land
- 29 juin
- 2 min de lecture
L’hymne national d’Israël, Hatikvah ("L’Éspérance"), exprime l’aspiration profonde du peuple juif à retourner en Israël, la terre de ses ancêtres, après 2000 ans d’exil suite à la destruction du Second Temple par les Romains en l’an 70 de notre ère.
Le texte original, initialement intitulé Tikvaténou, est un poème composé vers 1878 par le poète galicien Naftali Herz Imber, plusieurs années avant son installation en Terre d’Israël. Lorsqu’il quitte le pays en 1888, à destination de Londres et Boston, les pionniers de Rishon LeZion avaient déjà popularisé son poème, qui avait été mis en musique entre-temps.
Le poème fut publié pour la première fois à Jérusalem en 1886 et comptait à l’origine neuf strophes.
La mélodie de Hatikvah fut par la suite composée par Samuel Cohen, qui s’inspira d’un chant folklorique moldavo-roumain intitulé Carul cu Boi ("Le Chariot à bœufs"). Cette mélodie connut un vif succès en Terre d’Israël, dans le contexte de l’émergence de chants hébraïques et de danses folkloriques.
En 1901, Tikvaténou fut chantée pour la première fois lors du Cinquième Congrès sioniste. Quatre ans plus tard, à la clôture du Septième Congrès, une version abrégée et remaniée du poème - désormais intitulée Hatikvah - fut interprétée.
En 1933, à l’occasion du 18e Congrès sioniste, Hatikvah fut proclamée hymne officiel du mouvement.
Après la déclaration d’indépendance d’Israël en 1948, Hatikvah fut naturellement adoptée comme hymne national. Toutefois, ce n’est qu’en 2004 que la Knesset israélienne la reconnut officiellement comme tel, à la suite de son intégration dans la nouvelle version de la Loi sur le drapeau et l’emblème, désormais intitulée “Loi sur le drapeau, l’emblème et l’hymne national”.
Avant de devenir l’hymne du peuple juif, Hatikvah connut plusieurs révisions au fil des années, dont certaines effectuées par Imber lui-même. Seules deux des neuf strophes originales de Tikvaténou composent aujourd’hui l’hymne national israélien, et même ces deux strophes ont été modifiées à diverses reprises.
Par ailleurs, certains s’opposèrent au choix de Hatikvah comme hymne national. Ainsi, le Rabbin Kook, en désaccord avec la tonalité laïque du texte, composa une alternative à caractère plus religieux, intitulée HaEmouna (Vidéo YouTube). Contrairement à Hatikvah, cette version inclut une référence explicite à Dieu.
Traduction
"Aussi longtemps qu'en nos cœurs,
Vibrera l'âme juive,
Et tournée vers l'Orient
Aspirera à Sion,
Notre espoir n'est pas vain,
Espérance bimillénaire,
D'être un peuple libre sur notre terre,
Le pays de Sion et Jérusalem."
Vous trouverez dans la vidéo suivante une présentation des origines de la mélodie de Hatikvah, ainsi que de son parcours historique jusqu’à devenir l’hymne national d’Israël.
Sources:
Commentaires