Yitzhak Rabin
- My Old New Land
- 24 mai
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1922 - 1995.
Yitzhak Rabin fut chef d’état-major de Tsahal, cinquième Premier ministre d’Israël, et lauréat du prix Nobel de la paix. Né à Jérusalem de parents juifs originaires d’Europe de l’Est, il grandit dans un foyer sioniste engagé. Ses parents étaient membres du parti travailliste Akhdut Haavoda.
Son parcours militaire débute très tôt : à 14 ans, il rejoint la Haganah, la force de défense juive du Yishouv.
Son parcours militaire débute très tôt : à 14 ans, il rejoint la Haganah, la force de défense juive du Yishouv. En 1941, il est parmi les premiers à s’enrôler dans le Palmach, unité d'élite de la Haganah, où il occupe divers postes, notamment celui de commandant de la brigade Harel. Pendant la guerre d'indépendance de 1948, il joue un rôle déterminant en tant qu’officier des opérations du front sud. Il dirigea également plusieurs opérations à Jérusalem, ainsi que contre les égyptiens dans le Negev.
Lors de la première trêve, Rabin dirige les forces de Tsahal sur la plage de Tel-Aviv face à l’Irgun lors de l’affaire de l’Altalena.
En 1949, il fait partie de la délégation israélienne aux négociations d’armistice avec l’Égypte à Rhodes, aboutissant aux accords qui mettent fin à la guerre de 1948. Après ce conflit, il devient le plus haut gradé issu du Palmach dans l’armée israélienne post-démobilisation.
Dans les années 1950, il contribue activement à l’élaboration de la doctrine de formation de Tsahal et prend la tête de la Direction des opérations de 1959 à 1963.
En 1964, il est nommé chef d’état-major, menant l’armée israélienne à la victoire lors de la guerre des Six Jours en 1967. Sur ce lien, vous pouvez écouter un extrait de son discours prononcé sur le mont Scopus (Har Hatzofim) à Jérusalem après la guerre des Six Jours. (Le discours complet est disponible en anglais sur ce lien).
Ci-dessous, quelques mots, toujours d’actualité, qu’il a prononcés lors de sa visite auprès des soldats.
Après le conflit, il supervise la réorganisation de l’armée afin de sécuriser les nouveaux territoires et les longues frontières.
Rabin entame ensuite une carrière diplomatique en tant qu’ambassadeur d’Israël aux États-Unis (1968-1973), consolidant les relations bilatérales.
Après la démission de Golda Meir, il devient Premier ministre en 1974, battant Shimon Peres aux primaires du Parti travailliste (Haavoda). Durant ce premier mandat, il signe l’accord intérimaire sur le Sinaï (préparant le retrait israélien) et donne son feu vert à l’opération Entebbe (1976), avant de démissionner en 1977 à la suite d’un scandale financier.
Dans les années 1980, Rabin revient en tant que ministre de la Défense. Il gère les troubles de la première Intifada (1987) et renforce la zone de sécurité au sud du Liban.
Réélu Premier ministre en 1992, il oriente son action vers le processus de paix israélo-palestinien. Il joue un rôle central dans les accords d’Oslo, entamant des négociations directes avec la direction de l’OLP. Cela conduit à l’établissement d’une autonomie palestinienne à Gaza et à Jéricho dès 1993.
Son engagement en faveur de la paix est salué par l’attribution du prix Nobel de la paix en 1994, qu’il partage avec Shimon Peres et Yasser Arafat.
La même année, il signe un traité de paix historique avec la Jordanie, aux côtés du roi Hussein.
Mais son rêve de paix est brutalement interrompu le 4 novembre 1995, lorsqu’il est assassiné à Tel-Aviv par Yigal Amir, un extrémiste opposé aux accords d’Oslo. Ce jour tragique marque profondément la société israélienne. Depuis, une journée commémorative lui est dédiée chaque année.
Vous pouvez en savoir plus sur le jour de sa mort en cliquant sur cet article, qui explique la Journée de commémoration d’Yitzhak Rabin. Voici un extrait de son dernier discours, ainsi que la vidéo de l’annonce officielle de sa mort.
L’héritage de Rabin perdure, et reste un symbole durable de l’espoir de paix. Il fut par ailleurs le premier Premier ministre israélien né dans le pays, le seul à avoir été assassiné, et le deuxième à mourir en fonction après Levi Eshkol.
Rabin a épousé Leah Schlossberg et a eu deux enfants. Comme la plupart des dirigeants de son époque, Rabin était un laïc attaché à son identité juive.
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